Décapage de la cheminée
Plusieurs couches de peinture recouvrent la cheminée en pierre. Le sablage s’avère long et fastidieux. La peinture plastifiée résiste, ma petite sableuse n’est peut-être pas très performante pour la situation. Les essais de décapage de la plaque de cheminée et des terres cuites sont pourtant positifs. Mais les couches de peinture sont d’épaisseur conséquente, le résultat final parait lisse et net alors que la pierre tendre est en relief, creux et bosses alternent.
Un essai de grattage à la spatule accélère le rendement. Un rapide passage de la sableuse permet ensuite de retrouver la pierre.
Puis Pierre suggère d’essayer le décapeur thermique. Une très bonne idée. L’essai est concluant, la peinture se décolle par lambeaux.
Il faut bien se protéger et ne pas travailler de façon trop prolongée pour ne pas surchauffer le décapeur, ce qui va bien sûr arriver car Hélène a pris le relais sans laisser reposer la machine.
C’est en faisant que l’on apprend!
Et le soir la moitié de la cheminée est ainsi préparée.
Les oiseaux s’occupent de leurs nichées
Un trou dans le mur en pisé, une anfractuosité, une poutre dans l’étable, tout abri est bon pour se loger.
Les fauvettes de jardin ont choisi l’étable. Il a suffit de quelque jours de non passage dans l’étable et lorsque je reviens desceller les terres cuites du “salon”, je suis aux premières loges pour assister au ballet des parents qui viennent inlassablement ravitailler les 3 oisillons piailleurs. Ils sont déjà rondelets, s’agitent, battent des ailes.
Deux jours plus tard la nichée s’est envolée, le nid est vide.
Des moineaux ont préféré la façade sud.
Derniers locataires, les hirondelles commencent à construire dans le salon. Ce dimanche les voilà (un peu) dérangées dans la construction de leur nid. Notre présence et les bruits de piqueur ne semblent pas les faire renoncer. Pendant les pauses nous les voyons profiter de notre absence dans la pièce pour entrer et sortir à tire-d’aile.
Début de construction
Tout ce qui doit l’être n’est pas encore cassé, loin de là, nous en sommes toujours dans la phase préparatoire.
Et voilà pourtant un début de construction. Il faut bien commencer par quelque chose, prendre des décisions!
Le passage côté fenil se fera par une voûte utilisant les terres cuites récupérées dans ce même fenil. Ce sont des terres cuites rectangulaires, bombées, difficilement utilisables au sol. C’est Thierry Baruch qui a eu cette idée et au cours d’un week-end de mai il vient commencer les jambages et montrer à Christophe le travail à faire.
Comme d’habitude c’est la préparation du chantier qui prend le plus de temps. Bien se mettre d’accord sur la réalisation, calculer le nombre de terres cuites nécessaires, les dimensions, préparer un calepinage, des guides pour être de niveau….
A la fin du week-end 2 hauteurs de carreaux sont montées. C’est un début…
En parallèle montage du mur qui fermera la porte nord de l’appentis, futur atelier de Christophe. La base reprend le motif du mur de soutènement, grosses pierres, tuiles, galets, formant une alternance décorative. Là aussi, le mur monte doucement, il faut attendre la prise de ce qui est posé avant de poursuivre.
Christophe va continuer tout au long de la semaine et carreau après carreau, les jambages progressent. Christophe aussi progresse, prend le rythme. Des guides et équerres en bois permettent de s’assurer des niveaux.
Chantier du 7 mai
C’est le premier chantier important. Christophe a prévu de détuiler l’appenti dont la toiture est en très mauvais état. Les garçons ont répondu présents à l’appel, Frédéric, Caroline et Pierre-Yves aussi. Un voisin vient compléter l’équipe l’après-midi.
Je m’occupe du repas, comme d’habitude, et de l’organisation de la réunion familiale prévue le soir pour fêter l’anniversaire de Christophe.
Au matin, les travailleurs sont quatre pour commencer le détuilage. Il fait beau, un peu trop de vent du sud qui fait voler la poussière.
Le travail avance plus rapidement que prévu,
et à la pause de midi, bien méritée, il ne reste que les murs.
Thomas et Guillaume viennent renforcer l’équipe, d’abord pour se restaurer puis pour s’attaquer au mur intérieur qui séparait partie poulailler et buanderie.
Côté jardin, les tuiles sont grattées, nettoyées puis stockées en attendant de décider de leur utilisation future.
Et voilà le résultat en fin de journée!
Un après-midi suivant j’ai complété le travail en enlevant les terres cuites, en récupérant celles qui pouvaient l’être. Il n’y en a guère, elles ont bien souffert.
Même terres cuites dans la petite chambre du mitron, au-dessus du four à pain, où j’ai passé l’aspirateur pour aspirer les toiles d’araignées.